Comment “faire” son deuil ?

Processus naturel et personnel de cicatrisation, l’épreuve du deuil est encore méconnue en France et en proie à de nombreuses idées reçues. Il n’existe pas un deuil mais des deuils, tous singuliers. Si vous êtes en deuil ou si souhaitez aider un proche en deuil, Empreintes vous accompagne quel que soit le type de deuil auquel vous êtes confronté : quelle est la définition de “faire” son deuil ? Qu’est-ce que faire son deuil ? Comment se remettre de la mort d’un proche ? S’en remet-on ? Comment aider un proche ?

“Faire” son deuil

On ne fait pas son deuil. Tout d’abord parce que “faire son deuil” n’est pas une action volontaire, délibérée. C’est un processus qui se fait en nous, qui nous travaille. Ensuite, “faire son deuil” voudrait dire qu’un jour, le deuil est derrière soi. Non, le deuil fait partie de nous, comme une cicatrice. Nous vivons avec. Enfin, vivre son deuil ce n’est pas oublier. C’est au contraire permettre que le lien soit intériorisé et que l’autre existe encore, en soi.

Qu’est-ce que le “travail” de deuil ?

Le deuil est un processus de cicatrisation qui se fait dans la durée, naturellement, sans qu’on le décide. C’est un parcours qui permet de passer d’une relation extérieure à l’autre, objective, à un lien intérieur, profond. C’est permettre que l’autre existe encore, en soi : le deuil n’est pas l’oubli. C’est le deuil qui “nous” travaille.

Quelle est la définition du terme deuil ?

Le mot deuil vient de l’ancien français “duel” et du latin “dolus, dolore” qui signifie douleur. Le mot deuil définit ce qu’on appelle souvent la perte et qui est en réalité le décès d’un proche. Le terme deuil était aussi utilisé autrefois pour désigner les signes extérieurs liés à la mort d’un proche et consacrés par l’usage : porter le deuil. Il définit aussi le temps pendant lequel on portait ces signes extérieurs “Son deuil dura six mois”. Il définit encore parfois le cortège funèbre, le convoi : “C’est le veuf qui conduira le deuil”.

Et enfin, le deuil définit le processus psychique mis en œuvre par la personne au décès d’un proche, qui met fin au lien externe. C’est cette acceptation du mot deuil qui est la plus souvent occultée et qui est pourtant essentielle.