Les émotions du deuil

Quelle place donner aux émotions ressenties lors d’un deuil ?

Reconnaître, accepter, autoriser et exprimer toutes ses émotions est l’enjeu principal du processus de deuil.

La souffrance

  • Je pleure depuis son décès. Est-ce normal ?

    La souffrance est au centre des émotions du deuil. Variable dans son intensité et son expression, elle est propre à chacun en fonction de son histoire. Elle touche le cœur et le corps, elle est donc globale. Subjective, difficile à mesurer, elle survient dès le choc du décès, s’intensifie et s’apaise avec le temps.

La culpabilité

  • Je n’ai pas pu le (la) sauver. Si seulement…

« Et si… j’avais fait, j’avais dit… » : des remords, des regrets peuvent nourrir un sentiment de culpabilité. Celle-ci peut être liée à des éléments objectifs mais, bien souvent, elle naît d’une ambivalence liée à la coexistence de sentiments d’amour et de haine, parfois inconscients.

La colère

Comme les enfants, les adultes ressentent parfois une grande colère qui peut se tourner vers les autres : soignants, entourage, défunt lui-même.
« Pourquoi m’a-t-il fait ça? », « ils n’ont pas su le sauver ». Le besoin de trouver un responsable peut protéger, un temps des émotions et de la douleur frontale.

Le déni

Lorsque la reconnaissance de la réalité de la mort est complexe, le déni peut prendre place. Ce mécanisme de défense inconscient protège un temps de la violence du choc, il agit comme un anesthésiant. L’endeuillé peut à la fois savoir que le proche est mort et continuer de faire comme s’il
n’en était rien. Il est vain de tenter de mettre la personne devant la réalité des faits. Elle a besoin de temps pour pouvoir l’accepter. Ce n’est que s’il perdure que le déni est un signe de complication du deuil.